Deux botanistes toulousains griffonnent, non sans humour, le nom des plantes qu’ils rencontrent sur les trottoirs. Ils agissent dans le cadre d’un inventaire pour le Muséum de Toulouse.
Ils exposent ainsi ces belles de trottoirs aux passants comme le fait Frédérique Soulard et ses « Belles de Bitume ».
Belles invisibles
- Surpris ! ou Tigre dans une tempête tropicale
- Peinture à l’huile, 1891
Dans une assemblée lambda, si l’on demande ce que l’on voit sur ce tableau du Douanier Rousseau, la grande majorité des réponses sera « un tigre », même si 90% de la surface peinte représente des plantes !
Et c’est un peu la même chose dans la vie... On voit de beaux paysages, à la limite des arbres, encore faut-il qu’ils soient remarquables, on voit de beaux monuments ou de belles avenues, mais rarement la Pariétaire de Judée ou la Ruine de Rome qui habillent si joliment leurs murs.
Jeu botanique
Avec une simple craie, nos deux « v’herbeux » 1 mettent en lumière ces ignorées ou mal-aimées.
Ils détournent ce jeu d’enfants pour partager leur savoir. Ils s’amusent, nous amusent, nous ouvrent un peu plus les yeux sur notre environnement proche. Quoi de plus génial que de travailler ou d’apprendre en s’amusant ?
Quand on est naturaliste, il n’y a pas de mauvaises herbes ou de mauvais animaux. On veut changer la vision sur ces plantes. Elles sont peut être gênantes et envahissantes, mais elles ne sont pas mauvaises.
Donner ainsi un nom à ces invisibles, peut être le début d’une envie de curiosité et d’attention. Commencer à vouloir connaître « ces plantes quotidiennes, anodines et souvent inconnues, sur lesquelles nous marchons, nous pestons, nous nous piquons, nous régalons, nous émerveillons » 2 (o;